Pourquoi ouvrir un PER dès aujourd’hui pour anticiper votre retraite et comment bien gérer ?

Un salarié perd en moyenne entre 25% à 35% de sa rémunération au départ à la retraite. Il ne perçoit plus que les pensions versées par l’Etat, qui sont calculées suivant le système par répartition (celui basé sur la retraite de base et la retraite complémentaire). Il est donc primordial d’anticiper ce passage financièrement douloureux afin de continuer à maintenir un certain niveau de confort pour les vieux jours et jusqu’au décès. Ainsi, l’ouverture d’un placement dédié à cet effet est recommandée, et il s’agit du Plan d’épargne retraite PER.

Vous connaissez sûrement les contrats PERP, Madelin, Article 83, PERCOL, PERE, Préfon et autres : ceux-ci ont cessé d’être commercialisés, suite au vote de la loi PACTE. En effet, c’est désormais sur le seul et unique produit qu’est le PER que vous placez les sommes à capitaliser pour vos vieux jours, quelle que soit votre situation professionnelle (salarié, travailleur indépendant, cadre d’entreprise, demandeur d’emploi, simple épargnant). Vous disposez aussi de l’assurance-vie certes, mais le blocage de l’épargne jusqu’à la retraite nécessite une auto-discipline rigoureuse, étant donné que l’épargne n’est pas bloquée (à la différence du PER) et que vous pouvez récupérer tout ou partie de votre capital à tout moment.

Pourquoi ouvrir un PER dès aujourd’hui et comment bien le gérer ?

 

Les sommes capitalisent suivant un taux favorable

Les PER assurance qui diffèrent des PER compte-titres proposent deux types de supports sur lesquels votre argent est réinvesti : les fonds en euros d’une part, et les unités de compte (UC) d’autre part. En ce qui concerne les PER compte-titres, il n’existe qu’un seul type de support : les UC.

Les PER assurantiels reposant sur les fonds en euros sont particulièrement intéressants en cette période de remontée des taux. Leur rendement est ainsi passé de 0.8% en moyenne en 2021, à 2.2% à la fin du premier semestre 2023. Cette progression poursuit encore sa tendance à la hausse pour les prochains mois, voire l’année à venir.

 

Investir tôt pour générer une capitalisation conséquente

Il va de soi que plus vous investissez tôt, plus votre capital sera conséquent au moment de votre départ à la retraite. Exemple : 

  • si vous investissez 100 euros tous les mois à l’âge de 30 ans, celui-ci aura eu le temps de fructifier, soit sur une trentaine d’années et compte tenu des intérêts composés. Si vous investissez sur des UC, les risques sont lissés puisqu’ils fluctuent au fil du temps. Si vous êtes fortement imposé, vous aurez une trentaine d’années pour défiscaliser, sachant que vous pouvez déduire le montant de vos versements de votre assiette imposable
  • si vous n’ouvrez votre PER qu’à l’âge de 45 ans, votre effort d’épargne devra être plus conséquent afin d’atteindre la même capitalisation si l’on considère le cas de figure ci-dessus. Si vous êtes fortement imposé, la période de défiscalisation est réduite (étant donné qu’elle s’applique pendant la phase d’épargne)

Le meilleur moment pour ouvrir un PER est d’ailleurs l’entrée dans la vie active, lorsque vous commencez à percevoir des revenus stables et réguliers. Cela n’empêche toutefois pas de souscrire à un jeune âge et d’alimenter votre plan au moyen de versements ponctuels. Inversement, il est aussi possible d’ouvrir un PER à la retraite, mais cela uniquement pour ceux ayant une forte charge fiscale – et en tenant compte du plafond de défiscalisation. En effet, en alimentant son PER, il bénéficie de la déductibilité de ses versements. Attention toutefois, car cette option est peu profitable pour un retraité faiblement imposé.

 

En conclusion, la gestion du PER et les aménagements se font en cours de route : rectifier le montant des versements, réviser la fiscalité, etc.

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