Les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) attirent un public de plus en plus large, séduit par la promesse de revenus réguliers, d’un rendement pérenne et d'une diversification patrimoniale. Ces véhicules sont en effet destinés à un éventail diversifié de profils d’investisseurs : lesquels sont-ils et quels sont les critères de sélection ?
L’investisseur débutant
Celui qui réalise ses premières armes dans le monde des investissements recherche généralement une solution simple et accessible pour se constituer un patrimoine. C’est le cas des SCPI : celles-ci permettent de profiter de revenus passifs et d’une gestion active endossée par des professionnels accrédités.
L'investisseur débutant peut aussi ne disposer que d’une enveloppe financière limitée (par exemple les étudiants ou les jeunes salariés). Grâce à leur faible ticket d’entrée (à partir de 180 euros la part), les SCPI sont accessibles à cette typologie d’investisseurs et permettent de constituer leur portefeuille à partir de petites sommes.
Le profil prudent
Les SCPI sont d’excellents actifs destinés à ceux qui souhaitent avant tout sécuriser leur capital. Les risques ne sont pas inexistants, certes, mais maîtrisés. Ceux-ci sont les risques locatifs, les risques de marché et les risques d’illiquidité. À savoir que la majorité des SCPI adoptent une stratégie prudente, dite Core. Une typologie d’entre elles – les SCPI alternatives – en revanche, sont celles qui sont adossées à une stratégie plus dynamique du fait de la nature de leur support atypique.
Le profil prudent est le plus souvent celui qui a pour objectif de compléter un portefeuille déjà diversifié et de bénéficier d'une rentabilité régulière et prévisible. Les SCPI permettent alors de répartir ces risques sur un grand nombre d’actifs.
L’investisseur en quête de rendements
L’investisseur qui recherche des rendements plus élevés à moyen et long terme est particulièrement ouvert aux investissements plus risqués. Les SCPI lui permettent ainsi d’investir dans des secteurs porteurs, tels que les SCPI alternatives comme susmentionnées. D’autres SCPI de rendement délivrent également de hauts rendements, étant pilotées sur la base d’une stratégie opportuniste.
Le retraité et les seniors
Les seniors recherchent des revenus complémentaires pour compléter leur retraite, tout en veillant à réduire leur exposition aux risques. Les SCPI sont une réponse à cette attente, du fait des revenus complémentaires versés régulièrement, en plus de représenter d’excellents actifs à transmettre aux héritiers, le moment venu. Les SCPI étant pilotées par des sociétés de gestion, les seniors sont délestés des contraintes de la gestion locative de l’immobilier physique qui ne sont plus indiquées pour leurs vieux jours.
Les institutions et les professionnels
Outre les particuliers, les institutions et les professionnels sont également des investisseurs potentiels en SCPI. Par exemple, les entreprises et les travailleurs indépendants ayant pour objectif de faire prospérer leur trésorerie, de même que les compagnies d’assurance pour diversifier leur portefeuille.
Les professionnels peuvent investir en SCPI à titre personnel ou au nom de leur société. Chaque situation présente des avantages et des inconvénients fiscaux spécifiques. Ce sont, en particulier, les SCPI en usufruit qui sont les plus intéressantes pour les professionnels, du fait de la très intéressante fiscalité qui en est assortie, à savoir la déductibilité des amortissements par rapport à son caractère d’immobilisation incorporelle.
Quels critères pour choisir sa SCPI ?
Une fois le profil de risque défini, les principaux critères suivants sont à prendre en compte en vue de la sélection :
- le profil de la SCPI : quelles sont les performances (rendement, capitalisation, évolution des prix de la part, taux d’occupation financier) ? Quels sont les secteurs d'activité ?
- les frais : de souscription, d’entrée, de gestion, d’arbitrage
- la société de gestion exploitante : quelle est son expertise ainsi que sa réputation ?
- la fiscalité : quel est l'impact de l'investissement sur votre situation fiscale ?